Le terrain est plat, rectangulaire, mesure deux cent mètres carré et se situe dans un quartier périphérique de Bordeaux, Bacalan. Les maisons dans la rue sont construites en bande, avec un petit espace devant et un jardin derrière.
Nous implantons la maison dans l’autre sens : toujours en recul par rapport à la rue mais perpendiculaire à celle-ci. La maison est un parallélépipède sur un niveau de quatre vingt deux mètre carrées habitables qui mesure treize mètres de longueur par sept mètres de largeur et par trois mètres de hauteur. Par son implantation dans la longueur du terrain, elle bénéficie d’une exposition sud sur laquelle s’ouvrent les deux pièces principales, d’un espace libre sur trois de ses côtés et d’un accès direct au jardin depuis la rue. Une pièce à vivre occupe les deux tiers du volume, le reste est occupé par une chambre et un petit bureau séparés par une salle de bains.
La maison est prolongée sur toute sa longueur par une terrasse qui en double la surface quand il fait beau. Une treille permet de se protéger du soleil et de fixer, tendre ou faire pousser filet d’ombrage ou végétation. L’enveloppe de la maison est métallique, constituée de quatre portiques, d’un bardage double peau et d’une étanchéité sur bac acier. Les façades sont en bardage ondulé à petites ondes noir, les menuiseries sont en aluminium noir, la treille est en métal brut. Elle s’apparente à un des nombreux petits entrepôts ou hangars parsemés entre les maisons des années 1950 du quartier et aux containers de stockage de la base sous-marine proche. Les menuiseries, le reflet sombre des larges surfaces vitrées, la brillance du bardage métallique et la treille lui confèrent néanmoins une discrète sophistication qui indique son affectation domestique.